Contrairement à ce que pourraient croire ceux qui ne pratiquent pas l’équitation, les cavaliers ne se contentent pas de se laisser porter par leur cheval.
Vous êtes actifs ! Pour être plus précis, vos muscles et vos articulations sont extrêmement actifs et il est même dans votre intérêt que cela soit le cas, car vous êtes amenés à gérer les mouvements, les déplacements et réactions d’un animal de près de 500 kg. Pour maintenir votre équilibre et votre stabilité, vos muscles et articulations seront donc intensément sollicités.
Deux qualités physiques sont requises pour optimiser le fonctionnement de ces parties de votre corps en action : force et souplesse. Il s’agit là de deux atouts majeurs qui vous aideront à améliorer vos techniques équestres et à mieux gérer les forces de locomotion de votre monture au lieu de les subir.
Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer la force et la souplesse dans un précédent article portant sur la condition physique et mentale du cavalier mais ces deux qualités sont si importantes qu’il paraît utile d’en dire un peu plus.
Constituant votre premier atout majeur, la force correspond à la tension (ou effort) générée par le muscle lorsqu’il se contracte. C’est donc la capacité du muscle à se contracter. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas ici de force musculaire liée à la volumétrie musculaire. On peut être fort sans obligatoirement gagner en masse musculaire.
Il existe différents types de contractions qui agissent chacune de manière différente sur les muscles. On retrouve par exemple la contraction isométrique qui consiste à produire une tension musculaire mais sans mouvement (cela est le cas lorsque vous devez maintenir une position de façon prolongée). On retrouve également la contraction concentrique qui correspond au raccourcissement du muscle lors du mouvement.
Au-delà de l’équilibre et de la stabilité qu’elle apporte (vu dans le précédent article), la force vous permet de :
Votre deuxième atout majeur est la souplesse. Contrairement à la force, la souplesse se caractérise par une décontraction et un relâchement des muscles et une plus grande mobilité de vos articulations. En vous permettant de retrouver votre liberté de mouvement vous permettez à votre cheval de retrouver la sienne.
Tous les muscles et articulations sollicités doivent être flexibles et élastiques : dos, bras, coudes, abdominaux, bassin, jambes, ischios-jambiers, adducteurs, chevilles…
Au-delà de la flexibilité et de l’élasticité des muscles qu’elle apporte (vu également dans le précédent article), la souplesse permet notamment de :
La force et la souplesse sont deux qualités liées. Sans force vous n’avez aucune stabilité et ne tenez pas en selle et sans souplesse, votre corps est rigide et vos articulations bloquées. Les muscles et les articulations du cavalier doivent donc être à la fois forts et souples, c’est-à-dire élastiques et flexibles.
Prenons un exemple concernant le dos :
La cambrure trop marquée (basculement du bassin à l’arrière) de certaines d’entre vous impactent fortement les mouvements de votre bassin et de vos hanches. Cela a des conséquences directes sur la qualité de votre assiette, sans compter la douleur et l’inconfort que cette déviation du bassin engendre. Pour redresser le bassin et atténuer cette cambrure excessive, il faut à la fois renforcer la sangle abdominale ainsi que les muscles du dos et assouplir les lombaires et les articulations. Des muscles dorsaux et abdominaux forts redressent le bassin alors que la souplesse des lombaires et les articulations augmentent la flexibilité du dos et du bassin.
Que vous pratiquiez en compétition ou en loisirs, ne négligez pas ces deux qualités physiques que sont la force et la souplesse. Vous serez surpris de l’aisance et maîtrise qu’elles peuvent vous apporter pendant la montée.
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